Accompagnement — Action catholique des milieux indépendants (ACI)

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Un enjeu pour la vie des équipes et des territoires

 

Aux origines de l’ACI, l’accompagnement des équipes était assuré par des prêtres : aumôniers d’équipes, aumônerie fédérale, aumônerie nationale. Peu à peu, le nombre de prêtres s’est réduit et deux réalités sont ainsi apparues :

  • D’une part, des laïcs sont devenus accompagnateurs, pour reprendre la mission d’accompagnement  qu’assuraient les prêtres. Par exemple, l’aumônerie nationale est désormais diversifiée, avec un aumônier national, un diacre et une laïque.
  • D’autre part, des équipes fonctionnent sans accompagnateurs. Il n’est pas rare d’entendre que les veilleurs sont censés assurer le rôle que tenaient les prêtres ou les laïcs accompagnateurs.

Ces évolutions nous appellent à repréciser la spécificité et le contenu de la mission des accompagnateurs, qui n’est pas historiquement la même que celle des veilleurs. Il est vrai que par le passé, le prêtre accompagnateur a pu jouer plusieurs rôles : mise en  équipe de personnes rencontrées dans le cadre de son ministère, animateur, voire responsable, de l’équipe dont il assure le lien avec le mouvement, directeur de conscience parfois ou gardien du temple, à une époque où le cléricalisme a pu mordre en ACI. Le prêtre accompagnateur a pu être le couteau suisse du mouvement.

La mise en place de veilleurs d’équipe et de conseils des veilleurs dans les territoires a pu aussi apporter de la confusion. A l’origine, veilleurs et conseils de veilleurs avaient pour ambition de pallier à l’absence de responsables d’équipes, d’accompagnateurs et de soutenir un coordinateur de territoire esseulé. Ils ont de fait repris des tâches et des missions qui par facilité avaient été assurés par des accompagnateurs prêtres ou laïcs : animation de l’équipe, lien avec l’équipe de territoire et avec le mouvement, notamment.

Pour autant, l’accompagnateur d’une équipe, prêtre ou laïc, assure une fonction symbolique essentielle, qu’aucun membre de l’équipe ne peut assurer : par sa seule présence, il nous rappelle la Parole du Christ : « chaque fois que vous vous réunirez en mon nom, je serai au milieu de vous », et ce faisant, il symbolise la raison d’être de l’équipe, qui n’est pas une séance de coaching collectif, une structure d’entraide ou une simple réunion d’amis, même si les membres de l’ACI se regroupent par affinités et que des amitiés y naissent. Il marque la présence de Celui qui nous accompagne et au nom duquel nous nous réunissons. Il préserve ainsi l’équipe et ses membres d’un auto référencement qui peut être mortifère. Il est l’ « Etranger » qui nous écoute et qui chemine avec nous, comme Il le fit à Emmaüs.

Comment cette fonction peut-elle aujourd’hui continuer d’être assurée ? En quoi est-elle essentielle pour le mouvement ? Comment pouvons-nous et devons-nous la prendre en compte ?

Quelques pistes pour définir un plan d’action aux différents échelons du mouvement :

Localement, l’accompagnement des équipes (évaluer la progression, le chemin que l’équipe parcourt grâce à la relecture)

  • L’appel des accompagnateurs. Si l’équipe doit être appelante pour son accompagnateur, quelle reconnaissance doit-on envisager  par l’équipe de territoire ? Faut-il limiter la durée du mandat d’accompagnement ? Est-ce praticable ?
  • Au-delà de l’accompagnement des équipes, il y a des besoins de formation spirituelle, notamment pour les plus jeunes. La révision de vie, l’enquête et la méditation de textes en équipe ACI constituent une réelle formation spirituelle. Au-delà, il peut être utile de faire le lien avec d’autres propositions de formation en dehors de l’ACI (point d’accroche dans le Guide Jeunes et les fiches d’éveil).
  • Favoriser l’émergence progressive de veilleurs en lien avec l’équipe de territoire
  • Quelles actions vis à vis des équipes sans accompagnateur ? Comment penser l’articulation entre veilleur et accompagnateur ?

L’animation du territoire

  • La formation des accompagnateurs est un enjeu important qui nécessite un plan d’action des territoires. Cela est indispensable pour la fondation et la création de nouvelles équipes et pour assurer la présence d’un prêtre auprès des accompagnateurs à un moment donné.
  • Les temps communs réunissant l’ensemble des équipes constituent le premier outil d’animation du territoire : journées de rentrée, de fin d’année, les haltes spirituelles, les agoras, réunion et invitation des veilleurs avec l’équipe du territoire… Ils créent des relations inter-équipes essentielles pour faire mouvement.
  • Une action de longue durée est nécessaire pour porter des fruits : Quelle formation des veilleurs et des membres d’équipes en responsabilité dans le mouvement (coordinateurs, DTF…) ? Quelle formation des relecteurs ?
  • Un conseil territorial d’aumônerie est un outil d’animation au service des équipes et des accompagnateurs.
  • Les relations inter-territoires permettent de mutualiser des moyens : réunion de responsables pour mettre en commun des réflexions et des plans d’action, assurer des formations (d’accompagnateurs, de relecture notamment), développer la fondation d’équipes.

A l’échelon national

  • Mettre en commun les remontées des territoires et des accompagnateurs au sein du Conseil Pastoral de l’ACI qui doit être renforcé
  • Soutenir la tenue de formations nationales d’accompagnateurs en région (la prochaine aura lieu le 5 octobre 2019 sur le territoire de Nîmes-Avignon