Dire « Je » dans les équipes — Action catholique des milieux indépendants (ACI)

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Dire « Je » dans les équipes

La révision de vie, implique l’idée de faire mémoire de ce qui s’est passé et de le voir autrement avec le recul du temps et, éventuellement, avec l’aide d’autres personnes qui portent un regard différent. Cette révision est possible si je commence par dire "Je"

Rencontre Nationales des accompagnateurs 18 janvier 2021

Intervention d'Yves Cahen (Territoire de Créteil, membre du Conseil Pastoral )

 

Dire « Je » dans les équipes

Pourquoi est-ce fondamental dans la recherche en équipes ACI ?

 

Dire « je » afin de pouvoir dire « nous »
Dire « je » afin de pouvoir dire  je Le reconnais
Le temps du « je » - le temps de la relecture en équipe – le temps du « nous »

Dire « je »,

  1. c’est quitter les paroles qui expriment des idées, des impressions, des avis, des jugements…pour s’impliquer dans l’apport en équipe, pour dire son expérience de la vie ou celle de ceux dont on rapporte les partages qu’on a eu dans la vie et dans nos rencontres
  2. C’est prendre un risque, parce qu’on livre son humanité, on se place davantage en vérité devant d’autres personnes…
  3. C’est oser la confiance ( on parle beaucoup de confiance entre équipiers) et quand il y a réciprocité, c’est un chemin pour grandir en humanité. Cela permet aussi de rendre compte d’un cheminement vécu.

C’ est permettre

 

  1. Une relecture qui n’en reste pas aux faits mais qui croise des expériences humaines et met en vis-à-vis des convergences...ou des disparités.  Ce qui ouvre sur la reconnaissance de l’appartenance à un groupe humain plus profond que les apparences immédiates. Ça permet de discerner les richesses et les limites de ce groupe et enfin cela laisse de la place à d’autres groupes humains puisqu’on se reconnaît d’un groupe...parmi d’autres ! ( un autre vis-à-vis). Un « je » qui n’est plus seulement avec d’autres mais qui devient comme d’autres.
  2. Une relecture qui discerne ce qui est reçu dans l’expérience de la vie : ce que je vis, c’est grâce à qui, quelle place des uns et des autres, quelles personnes reconnait-on comme importante dans notre cheminement ? Pour ceux qui le souhaitent, à travers ces personnes, que recevons- nous d’un Autre ?
  3. Le partage en équipe qui s’appuie sur le « je » pour déboucher sur « nous » fait vivre une part d’église qui sert l’humain – qui sert le « faire société »  qui fait grandir en fraternité.

A partir de là regardons ensemble

 

  1. Comment c’est bien le « je » qui est exprimé et qui y veille ?
  2. Quel rôle de l’accompagnateur comment aide t-il à dire « je » 
  3. Comment on prend le temps de passer du « je » à « nous » en passant par une petite relecture de ce qui a été partagé ?

 

Yves Cahen, ACI, 18/01/2021