Accompagnement, un enjeu pour la vie des équipes et des territoires — Action catholique des milieux indépendants (ACI)

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Accompagnement, un enjeu pour la vie des équipes et des territoires

L'accompagnement est une chance pour l'ACI, l'Eglise et le monde. Lors du conseil national, nous avons pris le temps de reflechir et d'échanger sur la notion d'accompagnement en présence de Mgr Fonlupt, du Père Bernard Michollet et de François Petit Le Doré.

Accompagnement, un enjeu pour la vie des équipes et des territoires

 

Intervenants: François PETIT-LEDORE, Mgr François FONLUPT, P Bernard MICHOLLET

 

Que signifie « avoir un accompagnateur dans une équipe » ?

 

Accompagner, marcher avec..

L’accompagnateur, c’est le compagnon de route de l’équipe

La méditation inclut aussi la prière

C’est une invitation à faire le vide

L’accompagnateur vit son rôle comme un apprentissage

On le devient au fil du chemin.

Il est invité à faire confiance

Il doit avoir une grande capacité d’écoute, réciproque, et doit inviter à aller plus loin

Il est au service d’une expression de la Foi.

Il doit écouter dans la dimension de la prière

L’Eglise est engagée avec l’Equipe

Dieu est à notre écoute.

L’accompagnateur c’est l’altérité

Accompagner c’est apprendre à écouter.

On ne peut pas se proclamer accompagnateur, ce rôle est une réponse à un appel.

L’accompagnement n’est pas maître du chemin, il n’est pas non plus maître du temps que la personne mettra pour avancer sur le chemin. Dans la vie on n’avance pas tout seul, on ne voit pas clair tout seul sur son chemin d’humanité et son chemin spirituel. Être en équipe, c’est faire partie de l’Eglise.

Accompagnateur : quelqu’un qui est autre, qui est dans l’équipe mais pas de l’équipe. Il n’intervient pas. Quand on ne partage pas on écoute autrement. Son rôle n’est pas simplement une psychologie de groupe mais c’est de l’ordre de l’accompagnement spirituel. Cette dimension spirituelle fait que nous sommes dans l’Eglise.

Altérité, envoi, mission. Dans le contexte culturel aujourd’hui, l’accompagnateur ou l’accompagnatrice, est le compagnon de route de l’équipe. Il est le compagnon du Christ qui accompagne l’humanité. Il écoute, il échange, il éclaire par ses remarques.

 

Témoignage de François, accompagnateur:

Comme son nom l'indique, cette personne est appelée à ACCOMPAGNER, c’est-à-dire, marcher avec ; Toutes proportions gardées, tel le Christ avec les disciples d'Emmaüs.

"Toutes proportions gardées", parce qu'on n'est pas grand-chose et on ne peut pas grand-chose, même si l'on possède des qualités et des compétences indéniables.

Pour nous, personnes des Milieux Indépendants, nous cherchons souvent à avoir la maîtrise de notre vie, des situations et des organisations.

Pour l'accompagnateur, tout comme pour l'équipe, pourquoi aurions-nous besoin d'un accompagnateur ?

Il en va pour moi, accompagnateur, comme pour ma vie personnelle : On ne peut rien sans notre Dieu (Père, Fils et Esprit) et il faut accepter de se laisser guider par ce Dieu qui agit tout en délicatesse, sans brusquerie, jamais dans la contrainte.

De la même manière, les membres d'une équipe vont se laisser guider par un accompagnateur qu'ils n'ont pas forcément choisi et qu'ils vont plutôt avoir à recevoir.

Le recevoir, non pas en tant qu'une personne quelconque mais comme une personne qui va signifier, auprès d'eux, la personne du Christ.

En parallèle, une personne ne peut pas s'autoproclamer "accompagnateur". On ne peut que répondre à un appel qui nous ait fait pour cette mission d'accompagner ce qui se partage et se vit dans l'équipe.

Dans le cadre qui est le nôtre, la mission est confiée par l'équipe de territoire ou la fédération, manifestant ainsi le lien avec l'ACI et donc, le lien avec l'Eglise.

Chaque membre de l'équipe, et l'équipe toute entière, va donc être invité à recevoir toute sa vie comme un don de Dieu, à reconnaître les traces de Sa présence dans les évènements de sa vie et, par la relecture sur du plus long terme, les traces de Son passage dans son histoire.

Une remarque pour finir : L'accompagnement est, avant tout, l'œuvre de Dieu. L'accompagnateur n'est pas maître du chemin. Il n'est pas, non plus, maître du temps que chacun mettra à parcourir le chemin.

 

En quoi consiste l’accompagnement ? Quelles qualités ?

 

On n’apprend pas à être accompagnateur, on le devient. L’accompagnateur n’est pas Dieu. Il a une fonction symbolique. Il rappelle la Parole ( la présence) du Christ. Présence de celui qui nous accompagne et au nom duquel nous nous réunissons. L'accompagnateur préserve l'équi d'un repli sur elle-même.

Il s’intéresse aux Ecritures et les a déjà lues

Il n’est pas membre de l’équipe

Il doit faire d’une grande gratuité, écouter et donner.

Une chance pour l’accompagnateur en ACI est tous ces témoignages de foi.

L’accompagnateur écoute avec ce qu’il est. Il est celui ou celle qui peut inviter à aller plus loin.

Il y a également une dimension de mémoire. Quand on accompagne dans la durée, on garde mémoire de ce qui a été dit en équipe et cela peut être important parfois de rappeler ce qui a été partagé il y a quelques mois. Important de grader en mémoire les échanges, parce que chaque échange a quelque chose sacrée. Chaque vie est une histoire sainte.

L’attitude de l’accompagnateur est d’écouter avec la Parole. On n’écoute pas simplement humainement mais on écoute avec en arrière fond l’Ecriture qui nous est confiée. Faire le lien avec l’Ecriture peut être un service pour l’équipe.

L’attitude de l’accompagnateur/trice est la même quelques soit son engagement (diacre/prêtre/religieuse ou religieux/ laïc)

Dans son engagement, il est engagé par sa vie dans la Parole. Symboliquement il renvoie au Christ. D’où le poids qu’on lui attribue.

Eglise : corps de baptisés (pas Eglise institution)

Ecoute

Confiance avec une notion de Foi

Appel pour une mission.

Fonction symbolique.

 

Témoignage de François, accompagnateur d'équipe:

Je reste imprégné par ma pratique professionnelle.

J'intervenais en formation professionnelle pour contribuer à la construction de compétences professionnelles qui agglomèrent des savoirs, des savoir-être et des savoir-faire.

Dans l'acte d'accompagnement d'une équipe, les savoirs ne sont pas premiers. L'accompagnateur accompagne un apprentissage, tel un pédagogue : Il ne fait pas à la place, il laisse faire ce qui pourrait apparaître comme des erreurs et il facilite l'autocorrection qui peut aussi bénéficier de l'intervention des membres de l'équipe.

On n'apprend pas à être accompagnateur ; On le devient au fil du chemin parcouru avec ceux que l'on accompagne.

L'accompagnateur signifie la présence de Dieu dans nos vies mais, il n'est pas Dieu.

Sans être un expert, il a déjà côtoyé la Tradition de l'Église et les Écritures ; Il s'appuie sur son expérience pour reconnaître les traces de Son passage dans l'histoire et les évènements.

Tout cela ne veut pas dire qu'une formation ne sert à rien ; Elle sert à donner des points de repère ; Elle sert à bien se persuader qu'un accompagnateur n'est pas l'animateur de l'équipe, qu'il est membre du groupe d'hommes et de femmes qui chemine mais, il n'est pas membre de l'équipe, une distance étant nécessaire pour pouvoir l'accompagner.

Echanges entre les participants et les intervenants

 

La parcelle du divin ? qu’est ce que cela veut dire ? une graine du Christ que nous recevons à la communion ? Mais nous ne sommes pas lui. A propos de l’altérité groupe / accompagnateur qui représente le Christ.

On peut parler de l’Esprit Saint, on peut parler du Christ en nous, mais bien sûr nous ne sommes ni le Christ ni l’Esprit. Il est intérieur. Il y a altérité. « Nous sommes par Lui, en Lui, avec Lui)

Rien sur la relecture des accompagnateurs.

De fait sur le Territoire de Tours, une rencontre des accompagnateurs permet à chacun de prendre un temps pour échanger sur ses pratiques.

Rouen/Evreux garde le souci d’appeler des prêtres parce qu’ils représentent l’altérité dont nous avons parlé, mais aussi pour garder un lien avec l’Eglise en ayant le soucis que les prêtres connaissent l’Action Catholique.

Ne pas négliger d’appeler des prêtres. C’est important qu’ils connaissent de l’intérieur le mouvement. C’st en effet très important.
Il faut que les prêtres apprennent à écouter. L’accompagnement est une bonne école de l’écoute.

Donner de la présence à nos évènements pour les transformer en XXXX – Importance du transformer.

Accompagnatrice / animatrice. C’est différent mais parfois quand une équipe démarre on est amené à faire les deux …

Ne pas être dogmatique. Prendre le temps.

L'accompagnement est une chance pour l'ACI, pour l'Église et pour le monde ; La chance d'entendre la foi qui se dit au travers nos réalités humaines. Ces tranches de vie partagées sont, richesse pour l'équipe, pour chaque membre de l'équipe et, pour l'accompagnateur (elles viennent nourrir mon propre chemin individuel).